Ostéopathie pédiatrique

L’ostéopathie pour les tout-petits : quand et pourquoi ?

Quand est-il judicieux de consulter un ostéopathe pédiatrique ? 

Un nourrisson qui a une préférence positionnelle de la rotation de la tête, qui ne se retourne que d’un côté ou pour qui la position ventrale est « un calvaire » sont des événements courants mais qui ne sont pas anodins.

La qualité de la mobilité de votre nouveau-né influence ses mouvements spontanés, ses capacités posturo-motrices et son développement.

Votre bébé peut être exposé à diverses situations qui augmentent les tensions musculaires et ainsi les risques d’une asymétrie posturale et/ou de plagiocéphalie (aplatissement du crâne). Les contraintes foetales (première grossesse, jumeaux,…) et les conditions de naissance telles que la césarienne ou l’utilisation d’instruments (ventouse, forceps) sont des facteurs de risques bien identifiés et peuvent contribuer à installer des contractures musculaires.

Les troubles mécaniques, tels que le torticolis, le syndrome positionnel néonatal et les problèmes de succion, sont des indications courantes pour une intervention en ostéopathie. Dans les premiers jours, les consultations sont motivées par des difficultés liées à l’allaitement (douleur, lâcher-prise, engorgement,…). Une tétée dysfonctionnelle mérite une consultation rapide, souvent en collaboration avec une conseillère en lactation.

Pour un dépistage en présence de facteurs de risques, il est judicieux de consulter dans le courant du premier mois. En cas de torticolis musculaire et de plagiocéphalie, le traitement doit être instauré avant le deuxième mois.

 

Difficultés d'allaitement

Chronologiquement, il s’agit de notre premier motif de consultation. Ab initio, une  tétée dysfonctionnelle peut être le marqueur d’un torticolis.

Torticolis musculaires

Si votre bébé présente une attitude permanente en inclinaison et/ou en rotation de la tête, cette position préférentielle est probablement due à un torticolis musculaire congénital.

Plagiocéphalie positionnelle

La plagiocéphalie est une déformation posturale du crâne qui se caractérise par l’aplatissement de l’arrière de la tête.

Asymétrie posturale idiopathique

Aussi nommé syndrome positionnel du nouveau-né, une asymétrie posturale implique une modification des schémas posturaux normaux et des performances motrices.

L'allaitement en cas de torticolis chez les nourrissons

Soucis d'allaitement et torticolis chez les nourrissons

Les torticolis musculaires chez les nourrissons peuvent parfois entraîner des difficultés lors de l’allaitement, notamment une succion peu tonique et une tétée plus fastidieuse sur l’un des deux seins. En effet, le torticolis peut perturber l’alignement de l’enfant au sein, rendant ainsi l’allaitement difficile d’un côté tandis qu’il reste plus aisé de l’autre.

Par exemple, si votre bébé a tendance à tourner souvent la tête vers la droite en raison du torticolis, il aura probablement moins de difficultés à téter au sein gauche.

Les signes courants d’une difficulté d’allaitement liée au torticolis incluent le relâchement fréquent pendant la tétée, la tendance à mordiller, et parfois même des douleurs ressenties par la mère. De plus, l’enfant peut manifester de l’irritabilité et tolérer difficilement les changements de positions lors de l’allaitement.

Ces défis peuvent être frustrants pour les parents et les nourrissons, mais une prise en charge précoce et appropriée par un professionnel de santé qualifié, tel qu’un ostéopathe pédiatrique, peut aider à corriger le torticolis et à faciliter l’allaitement.

Les positions d'allaitement pour les bébés ayant un torticolis

Lors de l’allaitement, il est essentiel d’adopter des positions confortables pour vous et votre bébé, surtout lorsque celui-ci présente un torticolis. Voici quelques conseils pratiques :

Du côté facile : Dans cette situation, vous pouvez opter pour les positions classiques d’allaitement qui sont confortables pour vous et votre bébé.

Du côté difficile : Ne forcez pas votre bébé à tourner la tête du côté contraignant pour lui. Laissez-le garder sa tête tournée dans le sens qui lui est le plus confortable. Il est important de vous adapter et d’ajuster la position de votre bébé afin que sa tête soit bien en face du sein, même si elle reste inclinée et ne correspond pas à l’idée traditionnelle d’un allaitement « parfait ».

Souvenez-vous toujours que l’allaitement doit être un moment de repos et de détente pour vous et votre bébé.

En général, privilégiez le contact peau à peau (« skin to skin ») et laissez votre nourrisson s’organiser et s’orienter naturellement vers le sein. Cette approche favorise une connexion émotionnelle et physique entre vous et votre bébé, tout en facilitant l’allaitement malgré les défis liés au torticolis.

Alimentation au biberon pour les bébés avec torticolis

Si vous avez opté pour le biberon, mixte ou exclusif, il est préférable d’alterner les positions droite et gauche et de laisser votre enfant s’alimenter sans contrainte au niveau de son cou.

Veillez à garder le biberon bien au milieu de la bouche et à adopter une position légèrement redressée.

Le torticolis musculaire congénital

Si votre bébé présente une attitude permanente en inclinaison et/ou en rotation de la tête, cette position préférentielle est probablement due à un torticolis musculaire congénital.

Comprendre le torticolis musculaire chez les nourrissons

Les torticolis musculaires congénitaux peuvent se manifester de différentes manières et apparaître plus ou moins tôt dans les premiers mois de vie. La majorité des torticolis apparaissent après deux à trois semaines de vie. Un torticolis présent à la naissance s’inscrit souvent dans le cadre du syndrome positionnel néonatal (bébé moulé).

Il existe deux grands types de torticolis congénitaux : le torticolis congénital musculaire (TCM) et le torticolis postural.

Le torticolis congénital musculaire (environ 3% des naissances) est associé à une rétraction (fibrose) plus ou moins importante du muscle sterno-cléido-mastoïdien (SCM) qui maintient la tête en attitude inclinée permanente et limite fortement les mouvements du cou.

Le TCM résulte de la fibrose unilatérale du muscle stérno-cléido-mastoïdien. Bien que son étiologie fasse encore débat aujourd’hui, il est probablement causé par des contraintes mécaniques intra-utérines. Des études récentes évoquent également, dans certains cas,  des causes métaboliques (par ex. le diabète gestationnel) pour expliquer l’atteinte du tissu musculaire et le caractère évolutif du torticolis.

Les symptômes deviennent plus évidents après quelques semaines, lorsque le tissu musculaire est remplacé, en partie, par du tissu graisseux et fibreux.

La rétraction du muscle SCM entraîne la rotation de la tête du côté opposé et une inclinaison de la tête du même côté que le muscle affecté. Le torticolis est nommé du côté de l’inclinaison (torticolis droit = muscle SCM droit atteint = inclinaison cervicale droite/rotation gauche).

 

Le torticolis postural, quant à lui, touche environ 15% des nourrissons. Il apparaît plus tard, après 1 à 2 mois de vie, et parfois s’installe encore après les 6 mois.

Le torticolis postural est associé à un déséquilibre musculaire (contraction-hypertonie)  sans atteinte du tissu musculaire. Le muscle SCM n’étant pas fibrosé, il a peu d’impact sur la mobilité passive cervicale. Par contre, le désequilibre tonique du muscle SCM limite l’amplitude active du cou, point de départ d’une asymétrie posturo-motrice.

L’enfant n’est pas capable de garder sa tête sur la ligne médiane et sa tête est tournée du côté du muscle faible.

Sur le ventre, le déséquilibre de force rend difficile le redressement et la rotation de sa tête d’un côté.

La majorité des torticolis du nourrisson a une origine musculaire et est d’un bon pronostic, mais tout torticolis nécessite un examen complet pour éliminer les causes, non musculaire, parfois graves mais rares.

Reconnaître les signes d'un torticolis musculaire chez les nourrissons

Les nourrissons atteints d’un torticolis musculaire congénital (TMC) présentent généralement une attitude caractéristique, avec la tête inclinée du côté du muscle affecté et tournée vers le côté opposé.

Dans certains cas, une petite masse (olive) peut être palpée dans le muscle SCM affecté, on parle alors d’un fibromatosis colli. Cette petite masse est bénigne et régresse complétement.

D’autres signes physiques incluent une asymétrie du visage ainsi qu’une plagiocéphalie. Du côté du muscle affecté, le visage de l’enfant peut sembler « compressé », avec une orbite, une joue et une mandibule plus petites.

De plus, l’ouverture buccale et la mobilité de la langue peuvent être limitées voire déviées.

Il est important de noter que le torticolis musculaire peut rendre l’allaitement difficile, surtout de manière unilatérale.

Si vous pensez que votre bébé pourrait avoir une plagiocéphalie ou un torticolis, parlez-en à votre pédiatre qui est votre interlocuteur principal et qui l’examinera.
Une prise en charge rapide et un suivi en ostéopathie et kinésithérapie sont peut-être nécessaires.

L’un des critères de succès le plus important est la prise en charge précoce !

Ces signes qui doivent vous interpeller :

  • Une position préférentielle de votre nourrisson – la tête tournée et/ou inclinée du même côté la plus part du temps.
  • Une petite asymétrie du visage.
  • Un allaitement facile à un sein et compliqué (douleur, crevasse,…) à l’autre sein.
  • Un bébé irritable aux changements de position.
  • Un aplatissement à l’arrière de la tête.

Ma tête est inclinée et toujours tournée du même côté. Quand j’essaie de tourner la tête, il n’y a que mes yeux qui suivent.

Exercices à faire à la maison pour aider votre enfant avec un torticolis

En tant que parents, vous pouvez jouer un rôle essentiel dans l’aide à la récupération de la mobilité de votre enfant et dans la correction des mauvaises positions causées par le torticolis. En général, des résultats optimaux sont obtenus en encourageant votre enfant à effectuer une série d’exercices répartis sur toute la journée. N’hésitez donc pas à jouer activement avec votre enfant et à le stimuler pour qu’il tourne sa tête du côté limité.

N’hésitez pas à consulter votre thérapeute avant d’entreprendre les quelques exemples d’exercices  qui suivent ou tout autre programme d’exercices.

Votre ostéopathe pédiatrique et/ou votre kinésithérapeute peut vous guider dans cette démarche en vous proposant des exercices spécifiques à pratiquer à la maison.

Pratiquez les exercices en toute quiétude, vous et votre enfant détendus, comme un jeu. Pour ne pas fatiguer votre enfant, les exercices doivent être réalisés en plusieurs fois (par ex. après les changes) et sans forcer.

Stimulez la rotation du cou

Repositionnement

Repositionnement

Tummy time

Allongez votre bébé sur le ventre, pendant qu’il est éveillé, pour développer les muscles des épaules, du dos et du cou.

Tummy time

Exercices sur le ventre

Renforcement du muscle SCM

Renforcement du muscle SCM

Le même exercice pour tonifier le muscle SCM droit (en cas de torticolis gauche).

Renforcement du muscle trapèze

La plagiocéphalie positionnelle

La plagiocéphalie positionnelle est une déformation du crâne qui se caractérise par l’aplatissement de l’arrière de la tête.

Rarement présente à la naissance, la déformation du crâne s’installe avec le temps et apparaît environ vers la sixième semaines. L’aplatissement du crâne est insidieux, seulement la moitié des plagiocéphalies sont dépistées avant 2 mois !
Un côté du crâne s’aplatit et la déformation s’accompagne parfois d’une asymétrie du visage et des oreilles.
On parle d’une brachycéphalie positionnelle lorsqu’il y a un aplatissement global de la partie postérieure de la tête. La plagiocéphalie est en corrélation avec un déficit de la rotation cervicale (torticolis) et/ou une altération de la mobilité du nourrisson (syndrome positionnel).

Une plagiocéphalie mérite un bilan complet et notamment une prise de mesure systématique de l’aplatissement du crâne.

Nous privilégeons la mesure de l’asymétrie du crâne par la technique de la plagiocéphalométrie (développée par van Vlimmeren). Ce moyen de mesure est simple, non-invasif et fiable. Afin d’objectiver la déformation, une plagiocéphalométrie est effectuée lors du premier bilan, une seconde prise de mesure est réalisée après environ 8 semaines de traitement. Il est essentiel d’évaluer l’importance de l’aplatissement du crâne pour prendre les mesures nécessaires et assurer un suivi approprié.

Types de plagiocéphalies positionnelles et leurs caractéristiques

Les plagiocéphalies se distinguent par différents mécanismes d’installation et par la forme résultante du crâne. 

Les trois principales sortes de plagiocéphalies sont :

1. La plagiocéphalie occipito-frontale :

La plagiocéphalie occipito-frontale se caractérise par un aplatissement d’un côté de l’arrière du crâne et de l’autre côté au niveau du front. Souvent consécutive à un torticolis musculaire congénital, elle s’accompagne généralement d’une légère asymétrie du visage et de la mâchoire, telle qu’une joue plus ronde ou une orbite plus petite. Une oreille peut également être plus avancée du côté de l’aplatissement.

2.La plagiocéphalie occipitale :

La plagiocéphalie occipitale présente un aplatissement unilatéral à l’arrière du crâne. Causée par un déséquilibre musculaire entraînant une position préférentielle, elle résulte souvent d’un torticolis postural amenant le bébé à garder toujours la tête tournée du même côté.

3. La brachycéphalie :

La brachycéphalie se caractérise par l’aplatissement de tout l’arrière-crâne et par un élargissement de la tête. Elle est souvent associée à une  hypertonie des muscles sous-occipitaux (syndrome sub-occipital), ce qui rend difficile, pour le bébé, de tourner la tête à droite et à gauche. La nuque est raide et sensible. L’enfant adopte souvent une position les bras en l’air (position en chandelier).

Prévention de la plagiocéphalie

Permettre l'évolution de son tonus musculaire et de son éveil moteur

Dés la sortie de la maternité, il est important de stimuler votre bébé de manière régulière. A 3 mois, essayez de fractionner quotidiennement des temps de stimulations sur le ventre (a minima 6 fois 5 minutes).
Jouer avec lui est indispensable pour son bon développement moteur et permet aussi de prévenir une éventuelle déformation du crâne.
Variez les positions lors du jeu, stimulez l’utilisation de ses bras et de ses jambes de façon symétrique, en utilisant votre voix, des gestes, des jouets colorés, sonores ou lumineux…

Les exercices sur le ventre

Bien que votre bébé puisse initialement ne pas apprécier jouer sur le ventre, ses muscles du cou se renforceront progressivement, rendant l’expérience plus facile avec le temps.

Ces moments sont essentiels pour le développement moteur de votre bébé.

La position ventrale favorise un ensemble de mouvements différents de la position couchée sur le dos. Elle améliore la convergence oculaire, apprend la gestion des appuis et active les muscles érecteurs du rachis qui luttent contre la gravité.
Profitez du change pour habituer votre bébé à être sur le ventre en l’habillant.
A partir de 2 semaines, faites-le pivoter lentement et doucement sur le ventre et encouragez-le à maintenir sa tête. S’il n’y arrive pas, placez-le sur ses coudes, les bras légèrement en avant ou mettez un essuie roulé sous son thorax pour qu’il se sente en sécurité.
Dès 3 mois, votre enfant découvre l’intérêt pour le miroir, utilisez cet outil pour jouer avec lui, en le mettant face à lui.
Plus tard, soutenez la marche rampante et le 4 pattes pour stimuler sa tenue de tête.

 

Les exercices sur le dos

Pour normaliser l’appui de la tête sur le sol, assurez-vous que votre bébé n’a pas les bras toujours ouverts en croix. Favorisez l’enroulement de votre bébé. Regroupez-le en ramenant vers l’avant ses jambes et ses bras. Bébé enroulé = bébé apaisé. Au départ de cette position d’enroulement, stimulez la rotation de la tête de votre enfant et favorisez la rotation vers le côté limité en cas de torticolis.
Une brachycéphalie nécessite souvent de stimuler la mobilité de la tête des deux côtés.
N’hésitez pas à maintenir la posture obtenue en rotation en vous plaçant à son niveau et en accrochant son regard. Utilisez aussi son intérêt pour les images en noir et blanc afin de le stimuler.
Sans forcer votre enfant, et s’il l’accepte, évitez que sa tête ne repose sur la région aplatie en le positionnant sur la région la plus arrondie.
Les exercices sur le dos stimulent les amplitudes de mouvements de la tête et aideront les transferts de poids vers le thorax et le bassin en passant par la ligne médiane.
Ils améliorent aussi la coordination oeil-main.

Le couchage

Le couchage sur le dos n’est pas la cause principale de la plagiocéphalie. Le point commun des plagiocéphalies est une dysfonction rotatoire de la tête comme lors de torticolis ou de syndrome sub-occipital (attitude en extension cervicale).

Afin de limiter les risques de mort inattendue du nourrisson, les recommandations sont précises : un couchage dorsal strict dans un environnement sécurisé de literie !
En cas de plagiocéphalie, continuez à coucher votre bébé sur le dos. Néanmoins, laissez-le libre de bouger la tête. Dans la journée, variez les activités et changer souvent de position.
Il convient également d’éviter les systèmes qui ne permettent pas au bébé de bouger librement sa tête comme les cales-bébé !

 

Le portage

Votre bébé devrait passer le moins de temps possible dans le transat, le siége-coque,…
Ces supports inhibent les muscles de la colonne vertébrale.
Prenez-le souvent dans vos bras et variez les positions. Evitez autant que possible de mettre votre bébé en extension ou de le soulever par les aisselles. Préservez son enroulement.
Favorisez le portage : votre enfant développera ses sensations et sa force en s’adaptant à vos mouvements.
Parlez-en à votre sage-femme, elle pourra vous conseiller.

Asymétrie posturale dans la petite enfance

Le syndrome positionnel du nouveau-né

L’asymétrie posturale idioapthique ou posturo-motrice ou syndrome positionnel du nouveau-né décrit les aspects fonctionnels et les déformations d’une situation clinique consécutive à une position préférentielle du nourrisson. Il s’agit d’une entité clinique pouvant associer, en tout ou en partie, un torticolis, une déformation du crâne, une incurvation du tronc, un bassin asymétrique, une malposition des pieds. Les causes souvent évoquées incluent les contraintes intra-utérines. Normalement, l’environnement utérin entoure et favorise une position en flexion physiologique qui sera la position idéale du nouveau-né et son cadre de référence posturale.

La posture enroulée du tronc et en quadriflexion du nourrisson est indispensable au bon alignement articulaire, à l’alternance des mouvements entre les deux hémicorps, ainsi qu’au développement des compétences motrices et à son apaisement !

Une prématurité, certaines conditions de naissance et/ou de position intra-utérine  altèrent les mouvements du nouveau-né. En découle un schéma postural asymétrique parfois accompagné de contractures musculaires et in fine une position préférentielle après la naissance. Cliniquement, la tête est tournée vers un côté, la plupart du temps, et les mouvements actifs vers le côté opposé sont limités ce qui favorise des performances motrices asymétriques. Un dépistage précoce est indispensable pour ne pas  laisser s’installer une altération du système de mouvement avec des compensations qui n’optimalisent pas le développement. Les asymétries posturales provoquent, dans certains cas, des plagiocéphalies, parfois discrètes, parfois importantes, qu’il est essentiel de traiter dans le cadre du développement et de la croissance de l’enfant. Une asymétrie posturo-motrice finira par entraîner une déformation !

KISS SYNDROME

La présence d’un seul signe peut indiquer une asymétrie posturale :

  • Une position préférentielle de la tête.
  • Une attitude posturale non-axée : la tête inclinée, une différence de hauteur des épaules, une incurvation du tronc (bébé en virgule), un bassin oblique.
  • Des plis cutanés plus marqués d’un côté.
  • Une attitude en extension du tronc et de la tête (syndrome sub-occipital).
  • Une asymétrie de mouvements spontanés par l’utilisation préférentielle d’une main et un membre opposé sous-utilisé.
  • Une limitation de mobilité d’une jambe.
  • Une malposition sévère des pieds.
  • Des difficultés lors de l’allaitement.
  • Un aplatissement à l’arrière du crâne.

N’hésitez pas à consulter en présence d’un ou plusieurs de ces signes. Afin d’optimaliser la prise en charge, un avis médical est essentiel pour différencier l’asymétrie posturale idiopathique d’une asymétrie symptomatique d’une pathologie sous-jacente.

Les malpositions du pied

Les malpositions du pied du nouveau-né sont des déformations secondaires induites par les contraintes posturales intra-utérine au cours du troisième trimestre.

Les malpositions du pied sont à distinguer des déformations ou des malformations.

Une évolution spontanée des formes légères et réductibles est courante… mais pas systématique. Toute malposition du pied mérite un suivi et un bilan de la hanche. Une prise en charge précoce favorise la normalisation de la position du pied.

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